La colère est une énergie puissante. L’énergie en elle-même n’est ni bonne ni mauvaise, mais elle transmet le message que quelque chose ne va pas et a besoin d’attention. C’est comme un système d’alarme qui se déclenche, disant “Attention attention, cela ne fonctionne pas, des réglages sont nécessaires”. Les réglages nécessaires peuvent être des modifications extérieures (telles que mettre des limites ou mettre fin à une relation négative) ou intérieures (telles que la modification de mes attentes ou de mon attitude).

La colère est un bon catalyseur, mais un état toxique. En tant que catalyseur, elle peut nous motiver à réaliser des modifications saines, rendant notre vie meilleure. Toutefois, si elle reste coincée à l’état de colère, au fil du temps elle rend malade notre esprit, notre cœur et notre corps. L’objectif doit donc être de comprendre le message de notre colère, d’agir en fonction puis de laisser s’en aller la colère.

Le pardon joue souvent un grand rôle dans ce processus. Si vous souhaitez en savoir plus sur la manière de mettre en place le pardon afin de pouvoir laisser partir la colère, consultez mon blogue « Il n’y a pas d’autre voie que de choisir le pardon si vous voulez être heureux » .

Comme nous tous, je sais ce que peut être une forte émotion de colère, et comment elle peut facilement nous submerger. Lorsque je suis en colère, je dis et fais des choses dont je ne suis pas fière et pour lesquelles je dois m’excuser.

II est important de comprendre que lorsque nous sommes en colère, c’est la partie ancienne de notre cerveau qui dirige, le cerveau reptilien, qui analyse le monde pour vérifier s’il existe ou non une menace.

Une fois que cette partie du cerveau est activée, un cocktail chimique afflue dans notre cerveau, et les recherches ont démontré qu’à ce moment-là nous ne pouvons plus accéder à notre cortex préfrontal, qui est notre centre de raisonnement. C’est pourquoi nous disons et faisons des choses stupides lorsque nous sommes en colère, nous ne pouvons littéralement plus réfléchir.

La règle première et unique, lorsque vous êtes en colère, est de vous arrêter, de vous figer, et de ne rien faire et ne rien dire. Le seul objectif à cet instant est de retrouver un état d’esprit calme.

Si vous ne pouvez être capable de maitriser votre réactivité et que vous avez peur d’exploser, quittez la scène. Vous devez gagner du temps, pour pouvoir vous calmer et permettre à votre flux sanguin d’absorber toutes les “composantes chimiques de la colère” (c’est à dire, le cortisol, l’adrénaline, etc.) qui ont été émises. Et vous pourrez à nouveau capable de vous connecter à votre être raisonnant.

Une fois hors de la situation, il sera important de pas rester bloqué dans le blâme, les insultes. Si vous vous accordez un moment de répit et que vous restez concentré tout le temps sur le fait que l’autre personne est “un damné trou du c…”, vous reviendrez sur les lieux aussi emporté que vous l’avez quittée.

C’est le moment de voir les choses de haut. Respirez profondément, visualisez vous dans un endroit sûr, puis devenez un observateur curieux, vous demandant “Qu’est-ce qui m’a provoqué ?”, “Qu’est-ce que je pense ?”, “Qu’est-ce que je ressens ?”, “Quelle est mon impulsion” et “Qu’est-ce que mon esprit de sagesse me dit de faire ?

Le combat est alors à moitié gagné, une fois que vous avez accompli le chemin de devenir un observateur de votre propre expérience. En le faisant, vous pouvez avoir conscience que vous n’êtes pas votre émotion, qu’une partie de vous extérieure à votre colère peut vous aider à avoir une autre perspective et une autre perception.

La perception de votre esprit sage coincidera certainement avec l’avis que pourrait vous donner votre meilleur ami dans une telle situation. Cela pourrait être quelque chose de ce genre, “La meilleure façon de traiter cette situation est d’attendre jusqu’à ce que je me calme puis d’y répondre calmement et fermement”.

Vous souhaitez vous développer dans ce domaine ? Expérimentez ainsi :

La prochaine fois où vous êtes en colère et craignez d’exploser, souvenez-vous d'”arrêter, de vous figer, de ne rien faire et ne rien dire”, et si nécessaire de quitter la scène. Le seul objectif à cet instant est de retrouver un état d’esprit calme pour pouvoir à nouveau vous connecter à votre esprit sage.

Et une fois que vous parvenez à un état d’esprit calme, que vous êtes connecté à votre sagesse intérieure, et que les prochaines étapes sont devenues claires pour vous, mettez-les en place rapidement. Communiquez votre message calmement et clairement, et agissez avec fermeté. Si vous avez besoin d’aide pour communiquer de manière efficace, consultez mon blogue sur « Comment communiquer efficacement afin d’accroitre l’intimité et les connexions ».

happiness-badge-transparent

Cet article fait partie de la série "Créer le bonheur", votre source d'inspiration pour entreprendre des changements positifs dans votre vie.

Vous aimez les posts de Daniela ? Abonnez-vous à sa série de blogues :

A PROPOS DE L'AUTEUR

Mme. Daniela Beer-Becker, Psychologue

Daniela contribue régulièrement au blogue de Blake Psychologie et est l'auteure de la série "Création de bonheur".

En savoir plus sur l'auteur

PLUS D'ARTICLES DANS LA SÉRIE